Sur des B.O. de séries cultes ou des mélodies pop japonaises, la Compagnie Grenade s’empare d’un opus détonant d’Ohad Naharin. L’espace scénique devient le lieu d’une célébration jubilatoire et participative.
Dans la danse contemporaine, il est peu d’aventures aussi réjouissantes que celle de la Compagnie Grenade. Fondée il y a vingt ans à partir du groupe du même nom par la chorégraphe et pédagogue Josette Baïz, elle allie un solide bagage technique à une grande diversité de styles, doublée d’une curiosité tous azimuts. Ses quatorze danseurs interprètent avec un égal bonheur les pièces d’Angelin Preljocaj et de Germaine Acogny. Cette fois, ils abordent l’univers de Mister Gaga, alias Ohad Naharin, accueilli triomphalement à Chaillot la saison dernière. Pour le Young Ensemble de la Batsheva, il avait créé en 2003 Kamuyot, show festif qui fait du spectacle une expérience partagée, en cassant les barrières entre spectateurs et interprètes